Jour 7 :
Départ des Saintes à 9h, traversée sans problème. Sur notre route vers Grande Terre (aile droite du papillon), nous faisons un crochet par les chutes du Carbet. La route pour y accéder est très belle : très vite les plantations de bananiers laissent place à une végétation luxuriante (fougères gigantesques et arbres aux feuilles découpées immenses - on n'en connait pas le nom). Site aménagé pour accéder aux 3 chutes, on choisit les plus proches, 1h aller-retour ; une cascade reste une cascade, la balade vaut surtout pour l'immersion dans une belle nature humide.
Arrivée sur les belles plages du sud (Ste Anne) vers midi, toujours un plaisir de voir des eaux turquoises et du sable blanc. C'est dimanche, les plages sont remplies de familles antillaises, toutes générations confondues, en train de manger en musique, ambiance créole assurée !
Nous trouvons un petit coin de flaques turquoises dans lesquelles nous trempons pendant un bon moment, enfin de l'eau à la bonne température (pour Marc), 35° à vue de peau ?
Une fois complètement ramollis, nous partons à la recherche de notre gîte rustique dans la campagne. On n'est pas déçus ! Petite maison en bois, multicolore, de bric et de broc (plus de bric que de broc, pour laisser libre cours à votre imagination). Le gîte est tenu par un couple de belges écolos, électricité et eau chaude solaire, qui fonctionnent bien ; on a même le wifi mais pas assez performant pour charger les photos ! Finalement la seule chose qui n'est pas rustique c'est le prix (le plus cher de nos logements), la root's attitude ça se paye !
Entre temps la nuit est tombée, nous atterrissons sur la marina de St François pour dîner, avec tous les vieux retraités ! On se croirait sur le port à Hyères ! Aucun intérêt !
Jour 8 :
Nous passons la journée à explorer l'aile droite du papillon. D'abord la pointe extrême sud (Pointe des Châteaux), tout près de chez nous ; on longe un superbe lagon, bordé de mancenilliers (arbres toxiques, fortes brûlures si on le touche). Petite impression de Bretagne tout au bout, vue sur l'île de la Desirade au loin...
Puis route bordée de champs de canne à sucre (c'est l'époque de la coupe), traversée de bourgs sans intérêt pour atteindre une des plus jolies plages de l'île, la plage du Souffleur à Port Louis.
On déjeune d'un bokit (entre le pan bagnat, le panini et la crêpe), garni d’œuf, thon, fromage, plutôt grassouille mais pas mauvais...
Le soir, ayant fait un peu le tour de la cuisine créole, nous nous attaquons à la langouste grillée ! Grosse surprise : la quantité (5 langoustes pour 2), petite déception (pas très goûteuses).
Jour 9 :
Balade jusqu'à Ste Anne pour aller buller un peu sur la plage du Club Med, accessible à tous. Beaux cocotiers, beau sable mais on préfère nos flaques à 35° où nous sommes seuls la plupart du temps !
Mais aujourd'hui le soleil se fait rare ! On achète à un vendeur ambulant une part de daurade accompagnée de riz au lentilles, et du gratin de christophines. On trempe encore un peu et on rentre à la case !
Quelques anecdotes bestiolesques ! Notre petite maison est grande ouverte sur la nature : à notre arrivée, cri strident de MP, des petites grenouilles bondissent de la cuvette des WC au moment où elle s'apprêtait à s'y asseoir ! Elles sont toute mignonnes mais ça surprend !
La nuit dernière, réveil en sursaut à 1h du mat par un gros bruit au rdc (notre chambre est à l'étage). Plus ou moins courageusement, nous descendons voir de quoi il en retourne : en fait ce sont 3 énormes bernard l'ermite terrestres avec des p... de pinces, plus gros que le poing, qui ont entrepris d'attaquer les épluchures d'ananas dans notre poubelle, pourtant à 1m en hauteur !!!
Pendant que Marc les pousse dehors avec le balai, MP remonte se coucher, et là, nouveau cri ! UNE ENORME ARAIGNEE à l'intérieur de la moustiquaire (petite pensée pour nos 3 filles !).
Beaucoup plus sympathique : on a fait copain / copain avec un tout petit piaf noir au jabot rouge avec qui nous partageons nos petits déjeuners, et qui vient nous voir jusque dans la maison.
Conclusion sur la Guadeloupe :
Pas de déception, l'île nous a apporté ce qu'on en attendait.
Basse Terre, rien de bas ! Un beau parc national, belle végétation, sans doute de belles randonnées, plages sauvages de sable noir, peu accueillantes pour la baignade.
Grande Terre, très beaux lagons.
Les Saintes, jolie baie et seul petit bourg qui incite à la flânerie. Les gens, très accueillants, toujours souriants.
La cuisine : point fort, les acras quand ils sont tout frais, tout chauds, les légumes locaux quand on en trouve, les sorbets coco, goyave, passion, barattés dans des tonneaux au bord des plages, délicieux !
Le temps : très beau et chaud au début, puis capricieux - soleil, pluie, nuages -, apparemment pas un temps de saison, mais ici aussi la météo on ne peut plus s'y fier...
Demain, découverte de la Martinique !