19 au 27 novembre : Luang Prabang et sa région

Samedi 19 novembre (De Bangkok à Luang Prabang)

Après 1h30 de vol très calme l'Airbus A320 d'Air Asia nous dépose vers 15h30 à Luang Prabang où nous effectuons assez rapidement les formalités (visas à l'arrivée pour 41 $ comme prévu). Suivent alors la récupération des valises et l'achat d'une carte SIM qui nous permettra d'utiliser internet hors wifi en cas de besoin.

A la sortie le chauffeur envoyé par notre hôtel nous attend avec une pancarte à notre nom et nous conduit en une petite demi-heure à notre hôtel (On the Mekong Resort), superbe, qui se révélera être l'un des 2 plus beaux logements du séjour, en tout cas celui du meilleur rapport qualité/prix.

 

Il fait soleil avec une température chaude mais agréable et la vue sur le Mékong est magnifique, Jo le jeune manager nous accueille avec un sourire qui ne le quittera pas de tout le séjour, puis nous fait faire le tour du propriétaire, notamment l'espace petit déjeuner enchanteur au bord du fleuve, avant de nous conduire à nos grandes chambres respectives situées dans des vieilles maisons restaurées sur pilotis. Le tout est charmant, et le Mékong inspire calme et sérénité !

 

A 17h nous ressortons pour profiter du tuktuk gratuit quotidien pour nous rendre au centre ville, tout d'abord pour changer un peu d'argent, près de 4 millions de kips (!!) pour 200€ + 20$ qui nous restent après les visas. Il va falloir s'habituer à ces nombreux billets et trouver le moyen rapide d'estimer leur valeur (par exemple savoir que 100.000 kips valent un peu moins de 6 €) ! 

Puis nous flânons dans les rues où on retrouve l'ambiance d'Asie qu'on aime tant. Luang Prabang est particulièrement agréable, un peu comme Hoi An au Vietnam, de jolies boutiques, des restos, le night market, ambiance du samedi soir, beaucoup de monde, des scooters, de la musique...

On dîne au bord du Mékong pour 8€ à 4 (! raison pour laquelle nous avons changé assez peu d'argent, en attendant de se faire une idée du coût de la vie).

Puis, retour à l'hôtel en tuktuk pour notre première nuit au Laos. 

 

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Dimanche 20 novembre (Luang Prabang)

On n'a pas très bien dormi malgré les lits très confortables, mais le grand soleil et la bonne chaleur (moins moite qu'à Bangkok) de ce matin et le petit déjeuner nous mettent de bonne humeur. 

Nous décidons de partir à pied en direction du centre ville situé à 4 km avec l'objectif de héler un tuktuk. Hélas, il n'en passe pratiquement aucun et le trajet au bord de la route passante est un peu pénible et sans grand intérêt. Nous finissons par en repérer un en sens inverse qui opère un demi tour et nous conduit au centre.

Nous entreprenons une marche de 7 km le long du fleuve en direction du nord jusqu'à l'embouchure de la Nam Khan River que nous longeons sur sa rive gauche avant de la traverser sur une passerelle en bambou, puis de revenir sur la rive gauche un peu plus loin via un pont en dur. Il est alors temps de déjeuner, avant de revenir à l'hôtel en tuktuk pour une petite sieste.

Nous repartons vers 16h15 avec le tuktuk gratuit du Resort qui nous dépose près du Mont Phousi, l'endroit réputé pour admirer le coucher du soleil ! La grimpette des 300 et quelques marches se fait sans grande difficulté et nous nous joignons à la foule venue avec le même objectif que nous. Après avoir largement rempli nos smartphones de photos nous redescendons par un chemin différent de l'aller.

Puis nous nous remettons des 300 marches devant un apéro au bord du fleuve, suivi du dîner à l'embouchure de la Nam Khan River dans le Mékong. Un dernier tour dans le Night Market pour faire quelques emplettes (tee-shirts, petit éléphant fabriqué avec du métal récupéré sur des bombes de la guerre du Vietnam). Il en existe encore dans le nord du pays qui occasionnent parfois des accidents !

 

Après cette journée d'immersion, nous classons Luang Prabang, avec ses ruelles fleuries, ses jolies anciennes maisons coloniales, parmi nos endroits préférés en Asie comme Bagan ou le lac Inle en Birmanie. 

 

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Lundi 21 novembre (Kuang Si waterfalls, Luang Prabang)

Lors de notre arrivée samedi nous avons bâti avec l'aide de Jo, le sympathique manager de l'hôtel, le détail de notre séjour dans la région. Nous allons rester 2 jours pleins comme prévu à Luang Prabang, puis partir 4 jours plus au nord, avant de revenir à Luang Prabang le 26 pour filer le lendemain à Vientiane. N'ayant rien réservé pour la nuit du 26 au 27, et notre magnifique Resort ayant des disponibilités nous réservons donc 2 chambres.

Ensuite Jo nous propose pour la journée de demain mardi la visite des Kuang Si waterfalls en voiture avec chauffeur, la réservation du bus pour Nong Khiaw pour mercredi, ainsi que celle du train pour Vientiane le 27.

 

Aujourd'hui la journée, bien ensoleillée, est ainsi consacrée aux superbes chutes Kuang Si, que nous atteignons après une trentaine de km en voiture. Notre chauffeur nous dépose et nous conseille de prendre la plaque d'immatriculation du van en photo pour le retrouver dans le grand parking quand nous aurons fini la visite et déjeuné. Il y a en fait assez peu de monde.

Avant d'accéder aux chutes nous traversons le parc de protection des ours, enlevés aux chinois qui prélèvent leur bile pour en faire des médicaments !

Les chutes sont magnifiques, très nombreuses, se déversant les unes dans les autres en restanques. On y randonnera une paire d'heures (5 km), avant d'aller déjeuner au resto Carpe Diem, recommandé sur un blog trouvé sur internet. Le cadre, au bord de la rivière, est effectivement superbe, et les plats choisis y sont à notre goût... 

Sur la route du parking, nous visitons la ferme des papillons (bof !). Après avoir retrouvé sans difficulté notre chauffeur et son van, nous reprenons la route du retour avec un arrêt dans un parc d'éléphants que l'on a nourris de bananes et de bambous achetés pour l'occasion. "Ce sont des éléphants retirés du travail de l’exploitation forestière, souvent brutale, ils sont alors donnés à une maison dans la jungle où ils peuvent se reposer et récupérer. Certains des éléphants du sanctuaire sont mutilés ou blessés et ont une chance de réhabilitation avec un vétérinaire à temps plein sur place." 

 

Revenus à Luang Prabang notre chauffeur nous dépose à la Banque Franco Lao, où nous changeons 1000 euros pour environ 18 millions de kips, ce qui devrait peut-être nous suffire jusqu'à la fin du voyage.

Puis retour à l'hôtel en tuktuk pour un peu de repos avant la soirée.

 

Nous nous offrons un mojito à l'hôtel avant d'aller dîner au Bambou Tree, resto un peu classe repéré sur le Routard. On y fera d'ailleurs "péter le budget" avec 12 € par personne !

 

Demain départ en bus pour Nong Khiaw, 150 km plus au nord, gros village d’où nous partirons ensuite pour Muang Ngoi, au bout du "trou du cul du loup", accessible uniquement par bateau !

 

En route vers de nouvelles aventures, nos accompagnateurs sont ravis de tout, s’adaptent à tout, bref voyage très facile pour le moment !

 

Luang Prabang nous a ravis, on a, entre autre, renoué avec les tuktuks que l'on avait bannis à Bangkok pour raisons de sécurité. Il y en a toujours un qui essaie de t'arnaquer en voulant te faire payer plusieurs fois le tarif habituel, mais ça se termine toujours avec le sourire !

Les petites filles lao sont particulièrement jolies, des traits fins, souriantes... Ce qui nous épate toujours, c’est de voir les enfants rire aux éclats, sans jamais faire de caprices, en même temps, ils vaquent "peinards" à plusieurs, et les parents ne semblent pas intervenir beaucoup !

 

 

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Mardi 22 novembre (De Luang Prabang à Nong Khiaw)

Encore une belle journée, soleil, 35° ! Le van de l'hôtel nous conduit à la gare routière, située à une douzaine de km au nord est de Luang Prabang, d'où un bus doit normalement nous emmener à Nong Khiaw à 9h. L'achat des billets commandés par l'hôtel se passe sans difficultés.

La suite est plutôt épique ! Les bus sont en fait des minibus plus ou moins "pourris", celui marqué Nong Khiaw est déjà plein d'un mélange de touristes et de locaux ! Un jeune couple de Montpellier qui devait partir à 7h30 sont comme nous en train d'attendre ! Un lao charge des bagages sur le toit, puis fait redescendre des occupants déjà installés, leur redescend leurs sacs du toit, tandis qu'un autre arrive, nous compte, nous prend nos billets, et nous fait monter !? MP et Catherine vont s'asseoir au fond près d'un bonze, mais impossible ! Un bonze ne peut pas être touché par une femme et vue la promiscuité !! Bon on permute, c'est Marc qui va se coller entre Catherine et le bonze (qui retrouve du coup le sourire, enfin c’est un grand mot, car, par définition, un bonze, ça ne rigole pas), tandis que MP et Gérard trouvent des sièges un peu plus loin devant. MP est en fait sur un strapontin dont le dossier ne tient que grâce aux genoux d'un gros monsieur derrière elle !

Les touristes qu'ils avaient faits descendre et à qui ils avaient rendu les bagages, finissent par remonter en râlant. Bon, si on veut une organisation nickel et partir à l'heure, on conseille plutôt le Japon !

Le véhicule étant plein, va-t-on enfin partir ? Eh non ! Un autre gars nous recompte x fois, nous redemande les billets qu'on a donnés à un autre, mais finalement, après nous avoir comptés une dernière fois, décide qu'on peut partir !

La route est défoncée, 100 m corrects, puis un nid d'autruches (!), 200m OK, un nouveau nid d'éléphant (!), et ainsi de suite... On se cogne la tête au plafond à chaque fois qu'on passe dans un trou, les amortisseurs devant être en option sur ce minibus ! Il nous faudra plus de 3h30 pour faire les 140 km !

Nous arrivons enfin, harassés, à la gare routière de Nong Khiaw, et le gros monsieur qui a passé le trajet derrière MP, complètement plié en 4, lui sourit et lui dit plein d'humour "Let's do it again !".

Un tuktuk nous prend en charge et nous dépose à notre guesthouse (Arthith GH) au bord de la rivière Nam Ou.

Le standing n'est pas le même que celui de Luang Prabang, mais dans son jus, avec des balcons avec vue sur la rivière et les montagnes, et la jeune dame qui nous reçoit est charmante ! On en abuse d'ailleurs et demandons à changer un peu notre programme : nous avions réservé 2 nuits de suite que nous changeons en 2 nuits séparées de 2 jours.

Il est ensuite largement l'heure de déjeuner, ce que nous faisons tout près au bord de la rivière. Puis nous nous remettons du trajet quelques temps dans nos chambres, avant de ressortir pour découvrir la ville (bof !) et grimper (péniblement, Marc a même capitulé avant le sommet !) au sunset view pour admirer le coucher de soleil.

Pour ce soir, ce sera dîner au Coco Home puis dodo, avant d'attaquer "voyage en terre inconnue" les 2 jours qui suivent.

 

Mercredi 23 novembre (De Nong Khiaw à Muang Ngoi puis Houay Bo)

Muang Ngoi, situé à environ 15 km de Nong Khiaw, n'est pratiquement accessible qu'en bateau. Sur les conseils de notre hôte, nous laissons nos valises pour les 2 jours à venir, et partons avec nos petits sacs à dos acheter les billets à 10h pour un départ prévu à 11h au ponton situé quasiment en face de notre guesthouse.

Le bateau (grande pirogue) est archiplein de touristes (jeunes pour la plupart) dont plusieurs cyclistes qui embarquent avec leurs vélos entassés n'importe comment à l'arrière.

Nous atteignons Muang Ngoi après 1h30 de "croisière" pétaradante mais avec de beaux paysages, et rentrons dans l'un des restaurants proches du débarcadère pour déjeuner.

 

Le programme de la journée n'est pas déterminé, et nous n'avons pas de réservation pour la nuit.

MP avait repéré sur le Routard ou sur un blog, 2 villages voisins (Ban Na et Houay Bo) où nous avions prévus d'aller randonner au cours des 2 jours à Muang Ngoi. Et particulièrement Houay Bo où il était possible d'être hébergé par un certain Mr Kee dont le téléphone était indiqué. Cette solution nous séduisant, bien que redoutant un peu la soupe de souris (ça existe !) ou de viscères de poulet, nous décidons, comme conseillé sur notre source d'information, de faire appeler Mr Kee par le serveur pour savoir s'il aurait de la place pour cette nuit. Non seulement il a de la place mais il propose de venir nous chercher !

Nous prenons donc notre temps pour déjeuner et attendons - longtemps - notre futur hôte qui finira par arriver sur une sorte de tracteur ! 

 

Catherine et Gérard montent sur la plateforme avant, devant Mr Kee, et nous 2 nous installons à l'arrière, dans le sens inverse de la marche. Et en route pour "Voyage en terre inconnue" mais sans Frédéric Lopez !!

Houay Bo est à 8 km d'un chemin en terre défoncé, avec 3 traversées de rivières à gué, et nous comprenons la raison de la longue attente puisqu'il nous faudra un peu plus d'une heure pour atteindre notre destination ! Et là, nous découvrons un village situé au bord d'une rivière, sans électricité sauf chez notre hôte grâce à un groupe électrogène, et avec un minimum d'eau, certainement captée dans la rivière.

 

Nous prenons possession de nos chambres, très spartiates, sans lumière, dans des petits bungalows sur pilotis, dotées d'un lit sommaire qui se révélera tout à fait correct après la nuit. Quant aux toilettes, il s'agit d'une pièce commune équipée d'un WC et d'une douche (froide) constituée d'un tuyau au bout d'un robinet. Cela nous renvoie à plusieurs décennies en arrière dans nos campagnes de la France profonde... 

Mr Kee nous présente ensuite sa femme qui commence à préparer le dîner que nous prendrons avec lui et avec 3 autres étrangers (un couple de jeunes hollandais et un jeune israélien). Puis il retourne à Muang Ngoi raccompagner 2 touristes qui s'étaient un peu égarés et que nous avions recueillis en venant ! L'aller-retour demandant plus de 2h, nous avons des doutes quant à sa présence au dîner car il est déjà près de 18h !

 

En attendant le repas nous nous lançons dans la découverte du village. Une dizaine d'enfants viennent rapidement à notre rencontre, ravis de se faire prendre en photo, et des poules avec leurs poussins, des canards, des chiens qui courent partout !

 

Puis c'est l'heure du repas servi par Mme Kee, table d'hôtes simple, assez fade mais "safe", porc, citrouille, chou bouillis accompagné de riz (en quantité énorme) très "sticky" et de bières. Nous échangeons avec les 3 autres touristes puis avec Mr Kee qui nous rejoint à la fin du dîner. Il est en fait le chef du village et avait avant le COVID une dizaine de chambres, il n'en n'a plus que 6 actuellement. Beaucoup de touristes viennent quelques jours pour l'aider dans son travail agricole (ce ne sera pas notre cas !). Il nous parle aussi de son village : 220 habitants, 40 familles de mémoire, une quarantaine d'enfants (il y a une école)... Il nous parle des difficultés à se faire installer l'électricité, repoussée d'année en année. Un truc nous a surpris : ils ont très peu de réseau téléphonique, pratiquement pas de courant mais nous avons vu des enfants avec des portables, et Mme Kee regardait un film sur un ordi portable le soir ! Mystère ? 

En tout cas ce fut une expérience enrichissante que nous conseillons à tous ceux qui seraient tentés. La chaleur de l'accueil et le sourire des habitants, particulièrement des enfants, nous ont laissé un souvenir inoubliable.

Les coordonnées de Mr Kee sont données ci-dessous...

 

Pour ceux qui voudraient vivre la même expérience que nous, voici la "pub" de Mr Kee et surtout son n° de  téléphone
Pour ceux qui voudraient vivre la même expérience que nous, voici la "pub" de Mr Kee et surtout son n° de téléphone

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Jeudi 24 novembre (Retour de Houay Bo à Muang Ngoi, aller retour à Sopchem)

Réveil matinal car la nuit a été assez bruyante entre les aboiements des chiens et le chant des coqs, et l'agitation des habitants qui se lèvent avec le soleil ! Le village s'éveille à 5h et est en pleine activité à 6h.

Après une toilette sommaire ultra rapide, nous entreprenons une petite visite du village en attendant le petit déjeuner, l'occasion de croiser à nouveau des poules, des canards, des chiens, des cochons, ... et bien sûr des habitants, surtout des femmes et des enfants.

 

A 8h30 nous quittons le village après le petit déjeuner et le règlement de la note (13.50 € par couple pour le trajet en tracteur de la veille, le dîner, le logement et le petit déjeuner).

 

Nous avons décidé de faire les 8 km de retour vers Muang Ngoi à pied, Mr Kee nous ayant donné quelques indications pour quitter le chemin en terre et emprunter les rizières. Le riz vient d'être récolté, les rizières ne sont plus vertes, c'est de la paille, donc moins intéressant visuellement !

Nous aurons la traversée de 2 rivières à gué, du coup tennis trempés dans lesquels on va macérer mais nous rejoignons Muang Ngoi facilement en 2h environ. Un peu moins facile en revanche de trouver la guesthouse où nous avons réservé (Suan Phao) car son emplacement sur Maps.me et Google Maps n'est pas correct. Mais le village n'est pas grand et avec l'aide des autochtones nous finissons par y arriver.

Le patron nous accueille avec gentillesse et nous conduit à nos 2 bungalows avec vue sur la Nam Ou.

 

Après une petite douche qui nous fait un bien fou, nous nous dirigeons vers l'embarcadère dans l'idée de trouver un moyen de nous rendre dans un village de tisserands situé à une dizaine de km en amont (Sopchem ou Sopjam selon...).

Aucune difficulté pour y aller : une pirogue nous y emmène (pour 7 € par couple) en fin de matinée. Notre "chauffeur" nous y dépose après 1h de navigation fluide dans un cadre agréable, en nous indiquant qu'il nous attend pour le retour.

L'arrivée est splendide : nous débarquons en fait dans une guesthouse (Sopjam Guesthouse) entourée d'un immense jardin plein d'arbres et de fleurs magnifiques !

Comme il est largement l'heure de déjeuner nous nous installons autour d'une des tables, où nous sommes les seuls clients... L'attente est un peu longue mais les assiettes finissent par arriver : une friture de poisson de la rivière, très bon, et une sorte d'épinards que la dame a cueilli devant nous dans le potager. Bon, les épinards manquaient d'une louche de crème, comme ont dit nos normands de copains ! Jusqu'ici, on avait toujours dit non au poisson en Asie car ceux du Mékong ou du Chao Praia ne nous inspiraient pas vraiment, mais ceux d'aujourd'hui nous ont ravis  !

Nous nous dirigeons ensuite vers le petit village, dont le cadre n'a plus rien à voir avec celui enchanteur de la guesthouse. Il est constitué d'une rue en terre avec des échoppes de chaque côté tenues par des femmes (aucun homme !) qui tentent, sans grand succès doit-on dire, de nous vendre leur production.

 

Il est temps de retrouver notre piroguier pour revenir à Muang Ngoi, plus rapidement qu'à l'aller en raison du courant.

 

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Vendredi 25 novembre (Retour de Muang Ngoi à Nong Khiaw)

Première fois où nous dormons aussi bien, malgré une grosse pluie toute la nuit ! Ce matin soleil derrière le brouillard sur la rivière...

Nous prenons le petit déjeuner dans notre guesthouse qui vend aussi les billets pour le bateau qui doit nous redescendre à Nong Khiaw dans la matinée. Celui-ci est un peu moins bondé qu'à l'aller et le retour plus rapide que l'aller puisqu'il se fait là aussi dans le sens du courant.

 

Nous retrouvons Arthith Guesthouse avec son hôte toujours très souriante, et nos valises...

Pour le déjeuner nous allons à "Couleur Café" où, signe encourageant, beaucoup de monde est attablé. Les mets s'y révèlent effectivement très bons.  De plus nous sommes pris en charge par un serveur 'beau gosse" qui vient prendre la commande avec un retentissant "C'est parti mon kiki !". Ce sont en fait les seuls mots qu'il connaît en français, mais il se débrouille très bien en anglais et nous raconte sa vie d'avant, photos à l'appui, où il était moine pendant 15 ans ! Un phénomène, on le voyait plutôt GO au Club Med !

L'ambiance et la nourriture étant à notre goût nous réservons une table pour ce soir...

 

Puis, décidant de zapper la sieste, nous optons pour une rando de 11 km avec comme but les grottes Pha Tok qui servaient de refuge à la population pendant la guerre du Vietnam. Nous rentrons à la nuit tombante.

Dernière soirée à Nong Khiaw : dîner "Couleur café", nuit Arthith Guesthouse, demain bus pour Luang Prabang... 

 

Samedi 26 novembre (Retour de Nong Khiaw à Luang Prabang)

Un grand tuktuk vient nous chercher à domicile comme prévu à 9h et nous amène, après avoir fait le tour d'autres guesthouses, à la gare routière de Nong Khiaw. Et là, même cirque qu'à l'aller !

Les bus sont vraiment le point noir du Laos, déjà autant les laos sont adorables autant les chauffeurs de bus sont toujours renfrognés, jamais un sourire, toujours le même cérémonial avant de démarrer : on nous demande notre billet, on nous fait redescendre pour échanger notre billet commun pour nous 4 par 4 billets nominatifs individuels, puis on nous les redemande alors qu'on les a donnés ! Sans oublier non plus les multiples séances de comptage des passagers pendant lesquelles on dégouline dans le véhicule, ils empilent un max de personnes ! Faut pas être claustro !

Enfin c'est le départ ! Le chauffeur conduit comme un malade en klaxonnant non stop, on met 3h30 pour faire les 140 km, mais, quand même un point positif, les nids de poule semblent moins gênants qu'à l'aller ! S'habituerait-on ou ce bus serait-il doté d'amortisseurs, contrairement à celui de l'autre jour ?

Heureusement on n'a plus trop de bus à prendre ! Enfin c'est ce qu'on croyait !!!?

 

On finit donc par arriver à la gare routière nord de Luang Prabang dans l'après-midi. Nous trouvons aisément un tuktuk qui nous conduit à notre luxueux "On the Mekong Resort" et notre sympathique Jo, que nous revenons voir après avoir pris nos chambres pour régler les détails du trajet de demain en train pour Vientiane.

 

Et là, angoisse et déception ! Je récupère les billets et m'aperçoit illico qu'ils sont pour Vang Vieng et pas pour Vientiane ! Vang Vieng est à mi-chemin. Jo est confus et se démène comme un diable pour réparer son erreur : il tente d'abord, sans succès de réserver le reste du trajet mais plus de place sur le même train ! Impossible également de reculer d'un jour car nous avons nos vols Vientiane/Paksé réservés le surlendemain (matin).

Nous suggérons de regarder la possibilité d'un vol Luang Prabang/Vientiane, mais, galère, le site internet ne fonctionne pas ! Jo enfourche alors son scooter et se rend en ville dans une agence de voyages... Pas de succès non plus de ce côté là, plus de place dans les avions !

Nous commençons à réfléchir à la solution taxi, qui va nous coûter 1 (voire 4) bras ! C'est alors qu'arrive Henry, le patron américain de l'hôtel, nous lui racontons nos malheurs et il commence à se mettre en 4 lui aussi pour nous trouver une solution. Au moment où il envisage de nous conduire lui-même en voiture sur les 300 km vers Vientiane, Jo rappelle et nous annonce qu'il nous a trouvés des billets sur un bus demain en fin de matinée.

Soulagement ! De plus il les a payés de sa poche, arguant de sa faute ! Nous le dédommageons cependant d'un confortable pourboire, espérant qu'il pourra également se faire rembourser le train ! 

Je tire personnellement un enseignement de cette mésaventure : toujours effectuer ce genre de demande par écrit, si j'avais écrit "Vientiane", Jo n'aurait pas confondu avec "Vang Vieng" !

 

Et c'est rassurés que nous prenons la navette de l'hôtel pour le centre ville pour dîner au bord du Mékong puis faire quelques derniers achats au Night Market.

Le départ de l'hôtel pour la gare est fixé demain à 10h. 

 

Dimanche 27 novembre (De Luang Prabang à Vientiane)

Henry le boss est là dès le petit déjeuner, et s'excuse pour l'erreur de Jo. Il nous confie d'ailleurs que les réservations de train sont le cauchemar de son manager. car toujours problématiques !

On a eu peur qu'il se fasse réprimander par le boss, mais Henry nous semble être un vrai gentil, tout le personnel vient de villages reculés, est logé nourri, école payée pour les enfants. 

Il nous adore car au lieu de râler on a pris ça à la rigolade, et il en est visiblement surpris !

Il nous accompagne toute la matinée jusqu'à notre départ, nous fait part de ses projets, notamment la construction d'une piscine, dont il nous demande notre avis quant à son emplacement.

Il nous fait préparer des "paniers-repas" pour le voyage.

 

A 10h son chauffeur nous conduit à la gare routière et attend, certainement sur les ordres d'Henry, que l'on soit bien partis dans le bus.

 

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Et pour voir toutes les photos (Luang Prabang, Nong Khiaw, Muang Ngoi, Houay Bo...) C'EST ICI...