2 au 6 décembre : 4000 îles, retour Pakse

Vendredi 2 décembre (de Pakse aux 4000 îles, Don Det)

Les 150 km vers Nakasong se déroulent aisément sur une route en bon état, avec le désormais traditionnel arrêt pipi/boisson en cours de route. Nous arrivons à Nakasong en fin de matinée et nous dirigeons vers l'embarcadère pour Don Det, l'une des 3 ou 4 îles habitées (parmi les 4000 !), située à une petite 1/2 heure de navigation. Notre logement (Baba Guesthouse), tenu par un français, Basile, n'est pas loin. Les chambres, avec vue sur le fleuve, sont impeccables.

 

Après un déjeuner pris dans le restau voisin nous optons pour un tour de l'île à pied (10 km). Notre logement étant au nord de l'île, nous filons vers le sud en suivant le Mékong jusqu'au "Pont français" qui permet de passer sur l'île suivante (que nous irons voir demain). Nous traversons juste le pont pour prendre un pot de l'autre côté.

Le retour se fait de l'autre côté de l'île toujours en longeant le fleuve.

La balade est agréable, le temps est un peu couvert, la chaleur est de fait plus supportable, le fleuve ici est moins marronnasse et plus propre que dans son delta au Vietnam. L'endroit est paisible, des enfants et des buffles passent leur temps dans l'eau.

 

Rentrés dans notre guesthouse, nous interrogeons Baba pour savoir quelles sont les solutions pour aller dans l'île (Don Khong) du couple franco-lao que nous avons rencontré à Pakse (ceux qui habitent Aix en Provence et qui possèdent un hôtel à Don Khong). La meilleur solution est de s'y rendre en bateau, et le jeune voisin de Baba pourra nous y emmener après-demain...

 

Pour dîner nous suivons les conseils d'une touriste rencontrée dans la rue, et là, dans le restau indiqué, qui pensez vous que nous allons retrouver ??? Lina et Killian, nos potes allemands !!!!! Eux et nous éclatons de rire à chaque fois qu'on se croise maintenant !

Le dîner est bon mais horriblement long ! C'est d'ailleurs une caractéristique constatée de Don Det ! Même Julie, une de nos filles, l'avait remarqué il y a 10 ans !

Les locaux sont d'une indolence rare, ils mettent des heures à venir prendre la commande, puis à servir les plats. Ils comprennent assez peu l'anglais, et on a parfois des surprises quand les assiettes arrivent sur la table, ce n'est pas toujours ce que l'on pensait avoir commandé. Heureusement il reste les sourires et, en général, on n'est pas pressés !

 

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Samedi 3 décembre (Don Det, Don Khon)

A nouveau belle journée pour laquelle nous avons prévu la découverte en vélo de l'île voisine (Don Khon ou Don Khone) après le petit déjeuner dans le restau où nous avions mangé hier. Celui-ci dépassera le summum de temps d'attente bien que nous soyons les seuls dans la salle : 1h pour avoir 3 pancakes sur 4, le dernier arrivera encore plus tard, mais pas celui qui était commandé !

 

Nous trouvons tout près 4 vélos en plutôt bon état et nous voilà partis en direction du "Pont français" sur le chemin en terre au centre de Don Det, qui permet d'accéder à Don Khon. A partir de là la piste fait place à une petite route en dur construite sur le tracé de l'ancienne voie ferrée française qui conduit en 4-5 km à l'extrémité sud de Don Khon, là où jadis débarquaient des marchandises qui étaient chargées sur le train. Le trajet quasi plat est très agréable, sous le soleil très supportable avec la vitesse. Nous admirons le paysage au débarcadère avec les petites îles et le Cambodge tout proche, en discutant avec un jeune couple de français, en voyage pour plusieurs mois, comme tant d'autres dans cette partie du monde.

Au moment de repartir, horreur et damnation ! Le vélo de Marc est crevé !!!! On tente de trouver de quoi faire réparer dans les rares habitations de cet endroit de l'île, mais en vain ! Reste donc à refaire à l'envers à pied les 4-5 km qui ramènent à l'extrémité nord de l'île en nous relayant chacun notre tour pour pousser le vélo crevé !

A l'entrée du hameau nous trouvons un réparateur de motos qui abandonne la moto sur laquelle il travaille pour s'occuper de notre roue. Un bon quart d'heure après nous payons la réparation (0.60 € !!!) et le vélo est prêt à repartir !

Mais il est midi, donc l'heure de nous sustenter dans le restau tout près du pont au bord du Mékong. Et qui croyez vous que nous voyons passer à vélo sur le pont ??? Nos potes allemands qui nous aperçoivent également et éclatent de rire !

 

L'après-midi se passe sans anicroche en sillonnant l'île un peu partout (on aura fait plus de 30 km dans la journée). On passera pas mal de temps notamment à admirer de belles chutes d'eau (plutôt des rapides d'ailleurs) à l'ouest (Somphamit Liphi waterfalls). C'est le seul endroit où le Mékong n'est pas navigable ce qui explique l'existence du train qui permettait de les contourner du temps de la présence française. Nous marchons quelques temps dans le coin pour prendre les chutes en photos sous toutes les coutures et... !!! ???? Nous tombons sur Lina et Killian ! On leur propose, avec leur accord bien sûr, de les adopter !

On explorera ensuite la partie est de l'île avant de rentrer à Don Det à la nuit tombée...

On dînera près du débarcadère, mais cette fois sans trace de nos "adoptés" !

 

 

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Dimanche 4 décembre (aller-retour à Don Khong)

Encore une journée pas ordinaire !

C'est le jour où nous avons réservé un "long tail boat" (bateau à longue queue) pour rendre visite au couple franco-lao dans l'île de Don Khong (à ne pas confondre avec Don Khon) et qui habite Aix en Provence, dans notre région. Cette île, plus grande que les 2 que nous connaissons déjà, se trouve une vingtaine de km en amont sur le Mékong. Nous les parcourons en 2h au milieu des innombrables îles, le long des berges où on assiste à la vie des habitants, à la baignade des enfants...

Notre "skipper", tout jeune, nous dépose au débarcadère vers 11h et nous donne rendez-vous à 15h pour le retour !

Nous ne sommes pas du tout certains de retrouver Vanthika et Joseph, nous leur avons envoyé un message à l'adresse mail de l'hôtel dont ils sont propriétaires, message resté sans réponse. L'hôtel est tout proche et nous tentons d'expliquer aux 2 personnes présentes que nous souhaitons voir leurs patrons. Nous comprenons qu'ils ne logent pas à l'hôtel, mais ils les joignent au téléphone et nous informent qu'ils sont ravis de notre visite et qu'ils viennent nous chercher en voiture !

Vanthika arrive effectivement un peu plus tard dans un grand van rutilant et avec son neveu comme chauffeur. Elle nous propose de nous faire faire un tour de l'île (une quarantaine de km) puis de partager leur repas.

Nous arrivons dans leur "ferme" où une vingtaine de personnes, famille et amis, préparent une grande fête locale prévue quelques jours plus tard. Elle nous présente son frère, ancien ambassadeur du Laos en Russie sous Gorbatchev, ancien ministre de la justice, et un neveu ministre de l'agriculture ! Nous pensons d'abord à une plaisanterie, mais non c'est bien le cas ! Et nous déjeunons avec ces sommités sur une sorte d'estrade couverte, dont la table est recouverte de nourriture. Nous retiendrons particulièrement le riz gluant parfumé enveloppé dans des feuilles de banane.

MP, assise à côté du frère de Vanthika, a discuté avec lui (il parle français parfaitement) : il a d'abord été prof de maths, il a enseigné aux jeunes membres du gouvernement pendant la guerre dans des grottes semblables à celles qu'on a visitées, où les habitants et le gouvernement se réfugiaient pendant les bombardements.

Vanthika nous a aussi beaucoup parlé de son pays, de son enfance dans cette île, de ses études de médecine en France, de sa philosophie bouddhiste

Mais il est bientôt l'heure d'aller retrouver notre bateau, Vanthika nous raccompagne à l'hôtel tout proche de l'embarcadère. Nous la remercions chaleureusement en lui promettant de l'inviter lorsqu'eux et nous seront rentrés en France.

 

Le retour sera plus court que l'aller car nous sommes dans le sens du courant.

La fin de journée se passe au restaurant, sans voir nos jeunes allemands, snif !!!

 

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Lundi 5 décembre (retour à Pakse)

Dernière matinée à Don Det avec un plein soleil, le bateau doit nous ramener sur la terre ferme en fin de matinée. Nous attendons près de l'embarcadère en observant la vie autour de nous... Et revoilà nos jeunes allemands à vélo ! Eux quittent les 4000 îles le lendemain pour le Cambodge, cette fois c'est à coup sûr un au revoir définitif, même si nous les invitons à s'arrêter dans le midi lors de leur retour en Europe d'ici quelques mois.

Notre départ de l'île est pittoresque : en lieu et place d'une grande pirogue nous embarquons sur un catamaran de fortune ! En fait ce sont 2 pirogues reliées par des planches sur lesquelles sont posées (pas fixées) des chaises en plastique ! Heureusement le trajet est court et le Mékong très calme ! Nous profitons de chaises tandis que beaucoup d'autres sont assis à même le plancher...

L'arrivée a été moins drôle car une française, que nous avions croisée dans les Bolovens à Palamei Guesthouse, est tombée à l'eau en débarquant, avec ses bagages dont un énorme sac à dos ! Elle s'est cognée au béton et est restée groggy quelques instants, elle et ses bagages sont trempés, mais ses papiers, son portable semblent intacts ! C'est dur d'être seul(e) dans ces moments là !

Les minibus pour Pakse attendent non loin de là, et après une petite demi-heure d'attente nous partons pour un trajet sans histoire. 

Avant de retrouver notre hôtel nous souhaitons passer à l'agence où nous avons réservé le taxi pour la Thaïlande demain, histoire de confirmer et nous assurer que tout est OK.

L'hôtel (Intouch Riverside) n'est pas loin et nous y retrouvons nos valises. 

 

Puis nous ressortons pour aller manger en longeant le Mékong pour admirer une dernière fois le coucher de soleil. On s'est attaché à ce fleuve qui descend du Tibet, on l’a suivi du nord au sud, il est beaucoup plus beau qu'au Vietnam où il était le plus souvent boueux et plein de détritus, surtout dans le delta !

Vanthika (la dame lao de Don Khong) nous disait qu'ils essayaient d'éduquer la population qui vit sur les berges à ne plus se baigner dedans, mais comment empêcher les enfants de jouer dedans toute la journée, la Laos n'a pas de mer, le fleuve est la seule source de fraîcheur, ils s’y lavent, s'y baignent, y font la lessive...

 

Pour notre dernier repas au Laos nous retournons chez l'Italien (Trattoria Italiana) où, après les spritz, nous dînons de pizzas simples et délicieuses, pâtes aux cèpes et à l'encre de seiche, et tartes aux pommes. Cela nous a coûté 3-4 repas locaux, mais on devait trouver un restau acceptant les cartes car nous n'avons plus de kips, une fois mis de côté le prix du taxi demain. 

 

 

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Mardi 6 décembre (retour à Bangkok)

Notre taxi nous attend devant l'hôtel à 9h. Il doit nous conduire en Thaïlande à Ubon Ratchathani (à 150 km), la ville thaïlandaise la plus proche dotée d'un aéroport. De là nous prendrons un vol pour Bangkok. 

 

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Et pour voir toutes les photos des 4000 îles, c'est là...